#6 - Jour 1 après le départ.

Je viens de recevoir ton message comme quoi tu viens d'attérir à Kuala Lumpur. 

Je craques à nouveau. C'est dur. Putain tu ne t'en rends pas compte. Je suis seule chez moi, donc je n'ai pas grand choses pour me divertir et me changer les idées. Je ne peux que penser à toi, et à la distance qui commence à s'installer peu à peu entre nous.

J'ai l'impression que je n'aurai pas assez de larmes pour tenir 2 mois. Je risque de me dessécher bien avant. 

Mon chat ressent ma tristesse, il me lèche les joues, me suit partout, et re-dort avec moi (sur moi). Sa présence me fait du bien, mais je me dis qu'elle a de la chance de ne pas pouvoir tomber amoureuse. Certes, c'est le sentiment le plus beau et le plus fort que la terre ne connaîtra jamais, mais il est si proche de la tristesse et de la haine. En quelques secondes l'amour peut donner place à ces sentiments, sans le remplacer, mais en le cachant. Comme si la haine et la tristesse essayaient de convaincre que l'amour est LE mauvais sentiment tout compte fait. 

Il pleut à torrent, "ça va, s'est pas trop déprimant", ça ne donne envie de rien faire. Vraiment. Mais je trouve la force et le courage pour courir sous la pluie. Au moins je n'aurai pas besoin de pleurer, ça sera tout comme. 

Je me rend compte que le manque et le regret sont des sentiments horribles, c'est à cause deux que la tristesse et la haine veulent piquer la vedette à l'amour. Je ferai tout pour que tu n'ais pas à ressentir ça quand ce sera à mon tour de partir.

Je me sens seule et abandonner. 

Mais "je vais bien ne t'en fais pas."

Je t'aime. M.

A plus.